Le blason

De nos jours, le blason étant le "nom dessiné et colorié" il bénéficie de la même protection que le nom. Pour M. Gaston GOUBELMANN, ancien Maire de SAINTE-MARGUERITE, il était bon de styliser pour la postérité, le nom de sa commune. 

Les idées de base, devant symboliser le caractère propre de notre commune, sont le fruit de ses recherches. Un premier contact fut pris en janvier 1988 avec M. RONSIN de la Bibliothèque Municipale de Saint-Dié, puis un entretien en avril avec Mme la Directrice des Archives Départementales des Vosges à Épinal.
 
Après avoir été soumis en commission, un petit dossier de suggestions a été proposé au Conseil Municipal le 22 Juillet 1988. Le choix s'est porté sur le projet évoquant l'histoire de SAINTE-MARGUERITE.

Évocation du site géographique : le chevron

Il découpe en trois parties le blason, pour rappeler les trois quartiers de SAINTE-MARGUERITE (Centre, Pré-Navez, Faing), village situé au confluent de la Meurthe et de la Fave. La couleur argent du chevron, ou plutôt métal, pour reprendre le langage héraldique, évoque l'eau.

Évocation de la légende : le dragon et l'olifan

  • Le dragon

La sainte "Marguerite d'Antioche" patronne de l'église, est souvent représentée avec une palme et une croix dans la main gauche. Dans la main droite, elle tient en laisse un dragon enchaîné (symbole du démon). Elle mourut martyre le 20 Juillet de l'an 275, décapitée à Antioche de Pisidie pour avoir refusé de renier son baptême. Sa fête est donc le 20 Juillet, inscrite sous le nom de Marina. On la mentionne comme une des saintes envoyées pour encourager Jeanne d'Arc dans sa mission. Il existe une statue de cette sainte à l'église de SAINTE-MARGUERITE (à gauche, entre la statue de Marie et l'Autel). Elle est également représentée sur un vitrail (le premier, bas-côté gauche).

  • L'olifan
Il évoque la chasse au cours de laquelle Charlemagne aurait failli perdre la vie en traversant la Meurthe.

Évocation de l'histoire : la rose d'argent


Meuble de l'écu qui représente une rose de jardin, elle parait épanouie avec un bouton au centre.
Le chapitre de Saint-Dié avait ses armes. St-Léon IX qui fut grand prévôt de Saint-Dié contribua, avec sa famille, à la restauration complète des églises de Saint-Dié vers 1049. La Nef de Notre-Dame date de cette époque. On peut y voir, dans une arcade du chœur, la statue (XIIIème siècle) de la Comtesse Richilde, nièce de St-Léon et bienfaitrice de cette église, à qui elle donna vers 1163 ses armoiries qui devinrent celles du chapitre : d'or à bandes de gueules, chargées de trois roses d'argent.
La rose figurait dans le sceau de l'officialité du grand prévôt dès le XIIIème siècle; ce sceau présentait un saint tenant de la main gauche un grand livre, de la droite une palme, l'une et l'autre sur la poitrine ; le contre-sel était une rose de six feuilles de la largeur du sceau. Au XIVème siècle le sceau fut modifié, le saint tenant la palme de la main gauche et le livre de la main droite.
Cette rose symbolise la Déodatie.